Zoom sur le prêt immobilier à taux bonifié : Caractéristiques et bénéficiaires potentiels

Zoom sur le prêt immobilier à taux bonifié : Caractéristiques et bénéficiaires potentiels

Face à l’évolution constante du marché immobilier, le gouvernement envisage un nouveau mécanisme pour soutenir les acquéreurs : le prêt immobilier à taux bonifié (PTB). Il s’inscrit dans une stratégie visant à faciliter l’accès à la propriété, notamment pour la classe moyenne. Si Bercy projette de le présenter au budget 2024, il se positionnerait comme un complément du prêt à taux zéro (PTZ) qui, lui, cible davantage les ménages aux revenus modestes.

Il est important de noter que le PTB ne propose pas un taux d’intérêt nul. Plutôt, il s’agirait d’un taux avantageux. Un membre du parlement, en étroite collaboration avec le projet, a même suggéré un taux pouvant être la moitié de celui du marché actuel. Cela équivaudrait, en théorie, à un PTB à environ 2% d’intérêt pour les ménages qualifiés.

En ce qui concerne les bénéficiaires potentiels, le PTB viserait en premier lieu ceux qui ont des revenus supérieurs aux plafonds actuellement fixés pour le PTZ. Pour donner un contexte, ces plafonds sont actuellement établis à 24.000 euros par an pour une personne vivant seule dans une zone rurale et peuvent aller jusqu’à 37.000 euros dans des zones plus tendues. Cependant, les détails spécifiques du PTB, y compris les plafonds de ressources exacts, doivent encore être définis.

Plusieurs zones d’ombre persistent autour de ce nouveau prêt. Qui exactement pourra en bénéficier ? S’adresse-t-il uniquement aux primo-accédants ou est-il ouvert à tous ? Serait-il restreint à des types d’achat spécifiques, tels que l’ancien rénové ou le neuf ? BFM Business, dans une démarche prospective, a fait appel à un courtier pour réaliser une simulation. Si un ménage optait pour un PTB à 2% couvrant 40% d’un crédit de 300.000 euros, l’économie potentielle s’élèverait à environ 30.000 euros.

Un représentant du ministère du Logement a souligné que le PTB est conçu pour compenser, au moins en partie, les effets de la hausse récente des taux d’intérêt. En termes d’impact budgétaire, bien que les coûts précis restent inconnus, ils pourraient être équilibrés par les économies découlant des changements apportés au PTZ.

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